Peux-tu nous expliquer, quand Plume alias Céline Lassalle t’a présenté le projet qui allait devenir « MusiKaya », ce qui t’a fait lui dire « oui » ?
Feu d’Or / Anne Cariou : Je me souviens encore du jour où Céline (que j’appellerai Plume ensuite), m’a proposé le projet à l’automne 2015 : elle me l’a expliqué en profondeur et en même temps par images. C’est une grande, grande image, celle d’une superhéroïne qui vient du futur, Kaya Dove, qui a des superpouvoirs et un grand message, une grande mission à réaliser pour l’humanité actuelle, et elle s’est imprimée en moi. A l’époque où Plume m’en a parlé, le roman n’était pas encore paru, donc tout est passé par ses paroles. Cela m’a semblé fou et j’ai eu très envie de dire « oui »! Bien sûr, j’étais très loin d’imaginer ce que cela allait être, je savais juste que j’adorais l’idée et j’avais trop envie d’en être, tout simplement !
Qu’est-ce qui t’était proposé à l’origine ?
Plume m’a proposé de composer la musique. Elle me savait pianiste, et elle me proposait de mettre en musique les textes qu’elle avait écrits pour le roman. Elle m’avait raconté son autodéfi d’écrire un texte-chanson pour chacun des 16 chapitres du Tome 1, et les huit derniers accomplis en quatre jours… Ça commençait fort ! J’ai trouvé ce projet très, très original : écrire la musique de roman, je me suis dit : c’est carrément génial !
De suite, Plume s’est basée sur la confiance envers moi et elle m’a laissé tout le champ libre. Cela dit, au début, je ne savais pas du tout par quel bout prendre le projet, car je n’avais encore jamais composé avec un tel but. Avant, je composais en solo, et pour développer ma sensibilité au service d’un idéal. Or, pour ce projet, il s’agissait de créer des chansons avec des textes qui diffusaient les messages de cette superhéroïne: c’était donc beaucoup plus précis, et je n’avais jamais fait cela ! Finalement, je m’y suis un peu lancée en tâtonnant et en apprenant en même temps.
Y avait-il un but concret à cette proposition, avec une échéance ?
Pour la première année, on voulait sortir un album en lien avec le roman entier. Plume a proposé de l’appeler « Flot Bleu », et on imaginait qu’il allait diffuser le message de Kaya, en provenance du futur jusqu’à notre ère. On le voyait comme un appel à rejoindre ses ailes. Et c’était dans ses paroles : Avec moi tu peux vivre ta voie nouvelle / Et pour l’espérance, rallie mes ailes ! On s’était dit que ce serait assez « éthéré » et un peu futuriste aussi… C’étaient plutôt des adjectifs comme ça, à la fois spécifiques et très larges, qui permettaient de viser quelque chose, tout en étant complètement libres.
L’échéance de sortie de l’album était la même que celle du roman Kaya Dove 1, le 24 septembre 2016. On s’est dit qu’on proposerait un petit live lors de la conférence que Pierre Lassalle, l’auteur du roman, allait donner à Paris. Toutes ces perspectives, c’était au tout début de l’année 2016, alors que je n’avais même pas encore lu le roman ! Puis, il a fallu rencontrer des partenaires pour aboutir ce projet un peu fou, dans la mesure où nous étions vraiment novices : trouver une chanteuse qui chante les messages de Kaya, et un autre musicien, guitariste en l’occurrence, qui allait être aussi l’ingénieur-son… et tout cela, pour arriver à un album et un live, qui représentent deux types de travail différents.
Est-ce que tu as joué tes compositions au piano sur la scène ?
Non, c’était jute pour l’enregistrement. Sur scène, j’ai finalement chanté en duo avec Xenia Ganz, chanteuse lyrique à la base : pour ce projet, ça lui demandait de sortir du carcan qu’elle a toujours connu, pour chanter quelque chose de plus électro-pop, je dirais… cela lui a demandé beaucoup d’efforts.
Qu’est-ce qui a fait que tu as chanté aussi sur « Flot Bleu » ?
Il y avait plusieurs voix, plusieurs chœurs possibles, et aussi une chanson en langue anglaise, langue que je connais et prononce parfaitement, et avec laquelle j’avais d’ailleurs écrit dans l’album. De plus, je composais les instrumentales, mais aussi les mélodies-chants : je créais donc une voix-témoin sur chaque musique, que forcément je répétais beaucoup, beaucoup ! C’est ce qui m’a fait dire que, avec l’entraînement, je pourrais les chanter. Cela dit, ce n’était pas une mince affaire pour moi… !
Ce 24 septembre 2016, c’était le premier live, mais finalement, tout l’ensemble avait le goût d’une première fois ?
Ah oui ! Tout était nouveau ! Même en termes de composition… avant, j’avais composé des morceaux, mais c’était très différent : c’étaient des instrumentales, avec très peu de voix et plutôt des chœurs, sans paroles. Et là, composer avec un thème, en se disant, il faut que l’on retienne la mélodie, que les gens puissent le chanter, etc., tout ça était vraiment nouveau ! Enregistrer un album, former une équipe avec un ingénieur-son, et tout le côté réaliste jusqu’à la production de l’album, le pressage des Cds, tout, tout, jusqu’à la scène… Oui, absolument tout était nouveau !
A 33 ans, tu étais donc pianiste, compositrice, chanteuse, un peu folle aussi… et amoureuse de MusiKaya !?
Alors… surtout folle et amoureuse, j’aimerais dire ! (Rires) Pianiste, folle et amoureuse, oui ! Et un peu avec le côté « innocent », ou quelque chose du style : tout est tellement nouveau, bon alors on y va, et puis voilà ! C’est sûr que je manquais de réalisme, mais le bon côté, c’est que je n’avais pas peur de la critique ! Je me disais : le seul but important, c’est chanter le message de Kaya ! Je n’avais pas à l’esprit que des “pros” de ci ou ça me diraient ici vous avez fait une fausse note, c’était carrément en-dehors de mes pensées à cette époque !
Et, est-ce que cela a changé ta vie, en termes individuels ou/et en termes de groupe ?
Très clairement : MusiKaya a changé ma vie !! Sans entrer dans les détails, je sortais à peine d’une période hyper difficile, et quand elle s’est finie, je suis presque « tombée » pour prier le Ciel, en demandant : s’il-vous-plait, envoyez-moi un projet qui me prenne corps et âme, car c’est la seule façon de vraiment m’en sortir complètement ! Et, un mois après, je rencontrais Plume et le projet MusiKaya ! C’est fou ! Et, pour cette raison, peut-être, c’est marrant car je n’ai pas souvenir d’un « refus » après cet incroyable appel à l’aventure. Pour autant, on a rencontré pas mal de gens, musiciens, chanteuses etc., qui ont eu le ressenti d’un appel fort, et ensuite celui d’un refus, souvent lié au petit copain, à la mère, à la jalousie, ou que sais-je… ? Me concernant, à part le fait que j’aie mis un peu de temps à lire le roman, ou des détails du genre, je me suis dit à rebours qu’en réalité, je m’étais abandonnée dedans, dans le bon sens bien sûr…
Je sais que ce projet a changé toute ma vie, je dirais même que, en réalité, très vite, il est devenu ma vie ! A chacune des étapes, c’est resté, et cela reste « ma vie », à la différence que cela s’avère à chaque fois plus profond, plus grand, au-delà de ce que je m’étais imaginé au début !
Ta vie et ce projet ont fusionné… ? C’est comme un engagement à vie ?  
Ah oui, l’engagement… ! Je me souviens en effet avoir passé des heures et des heures tous les jours à composer et à faire du tri ! Il faut dire que les premières versions de Flot Bleu, c’était vraiment folklo ! (Rires) Puis, il y a eu un basculement pendant les Nuits Saintes 2016, où Plume, à laquelle j’envoyais tout ce que je faisais au fur et à mesure, m’a écrit : et si on repartait du « vivant », de ton « vrai instrument » ?! A ce moment-là, j’étais complètement partie sur “autre chose”… ! Cela m’a créé un choc salutaire, une espèce de “retournement”. Le vivant, l’amour du vivant, est alors devenu le centre, un essentiel, et une grande valeur pour MusiKaya.
Et puis, c’est vrai… concernant mon engagement, je faisais vraiment beaucoup d’efforts pour réussir à écrire la musique de Kaya, et un jour, je me souviens que Plume m’a écrit quelque chose qui, justement, y rendait hommage ; en gros, elle disait : j’ai bien reçu ce que tu as composé, mais je ne vais pas l’écouter tout de suite, je veux vraiment prendre le temps, être entièrement disponible à toi, tellement je sens ton Engagement… C’était touchant, et vrai aussi ! En fait, je ne sais pas trop comment expliquer, c’est comme une rencontre, où tu te dis : ça y’est, c’est le projet de toute ma vie ! C’est un projet de vie, LE projet de ma vie !
  • Anne Cariou Feu d'Or portrait
  • Anne Cariou Feu d'Or portrait
Et le groupe qui s’était formé au tout début de l’expérience n’a pas perduré ?
Non. Après la sortie de « Flot Bleu », la chanteuse et le guitariste ingénieur-son, sont partis, pour des raisons différentes. C’était juste pour la concrétisation du premier album et le live – mémorable – de la sortie de l’album.
Je pense que MusiKaya demande quelque chose de très « nouveau », en tout cas je ne connais pas d’artistes qui font cela aussi profondément, ou consciemment, ou aussi longtemps… En l’occurrence, il s’agit de « vivre » ce que l’on joue, chante et compose. Cela demande une fidélité incroyable, et forcément des transformations dans sa vie : il faut être prêt à les réaliser. Et justement, je pense que cela requiert un détachement par rapport à son art qui n’est d’ailleurs peut-être pas forcément celui que l’on croit !
Le détachement ou l’art ?
L’art !
Que veux-tu dire, par rapport à toi ?
Eh bien, cela a pris plusieurs visages, ou étapes… car j’aurais pu dire que mon art, c’est le piano, mais finalement est-ce que ce n’est pas mon amour de la musique qui fait que… ok, je peux composer pour le piano, mais est-ce que je ne pourrais pas composer de la musique, tout simplement ?… En ce sens, il faut que je m’ouvre au fait que pour certaines chansons qui demandent de la musique, ce n’est pas forcément mon piano, mon art, mon machin, qui va convenir le mieux. En fait, « mon art », ce n’est peut-être même pas le piano, et ce n’est peut-être même pas la musique ! Si ça se trouve, en réalité, l’art, c’est de servir… Ce sont les transformations dont je parlais : si tu décides d’être fidèle à ce que tu chantes et composes, cela te demande des transformations intérieures, dans ta vie, etc., et c’est cela qui devient ton art ! Et c’est cela qui « modèle » ton art, ta créativité.
Donc, c’est plus l’art de vivre en se transformant, qui sublime ta pratique artistique ?
Oui, c’est ça !
Et, est-ce possible pour n’importe quel autre projet ?
Je pense que cela regarde tout projet qui a pour but « plus grand que soi », plutôt que sa propre petite personne. En somme, c’est ça qui aide à se détacher justement, et, si vraiment on va jusqu’au bout, c’est même se détacher de la réussite et la gloire du projet ! Mais attention, cela ne veut pas dire pour autant que l’on souhaite qu’il n’ait pas de succès ! C’est un jeu d’équilibre et de sincérité… C’est te dire que, de toute façon, ce projet sert plus grand que toutes ces histoires de brillance égotique, et c’est ça qui va te demander des transformations et transcendances!
D’ailleurs, sur ce sujet, je tiens à rajouter que les paroles que Plume écrit ont cette particularité, cette spécificité-là. C’est-à-dire que… et je vais parler de mon expérience, si je décide vraiment de rentrer dedans, si je fais confiance au fait de m’immerger dans ses textes sans a priori, eh bien, cela va forcément m’emmener plus loin que moi ! En fait, très vite, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas juste chanter un texte « extérieur » : en réalité, ici, ce n’est pas une simple interprétation, c’est du vécu ! Il incombe de vraiment « vivre » le texte ! Et le fait que je choisisse de « vivre » des textes qui sont écrits à l’origine spécifiquement pour « plus grand que soi », cela appelle mon propre futur ! Et ceci est très particulier à Plume, et c’est aussi ce qui est tellement génial ! Elle arrive à écrire vraiment pour le futur de la personne à qui cela s’adresse. Et donc, la personne, moi en l’occurrence, je cours après mon futur, pour pouvoir chanter son texte le jour J ! (Rires) Ce texte qui sert plus grand que moi, elle, nous… C’est cela qui crée cet art de la transformation. C’est fascinant.
Alors, c’est parce que tu te détaches de buts matérialistes, ou de rêves, ou autres, que cela te purifie, te transforme de l’intérieur, et tu deviens meilleure en piano, composition et voix… en plus de les pratiquer techniquement, bien sûr… ?
Alors ça, c’est vraiment quelque chose que j’aimerais diffuser… c’est que :  la magie existe ! (Rires) Je sais ce qu’est la discipline artistique, travailler chaque jour la technique et s’améliorer en vélocité, dextérité, etc. Mais ça n’a rien à voir avec cet art de la transformation, qui vient nous transformer « humainement », intérieurement, et même physiquement…
Je peux parler de la voix par exemple, car je ne suis pas chanteuse à la base… Eh bien, ce sont toutes ces transformations effectuées, grâce à la méditation et au travail sur soi, qui m’ont permis de progresser en chant… qui n’est même pas ma pratique artistique de base ! Ok, je suis capable de chanter juste, et j’ai un beau timbre de voix, mais c’est vraiment la pratique spirituelle qui m’a fait faire des progrès colossaux ! Cela a généré des changements dans ma voix : elle est devenue plus harmonieuse, plus épurée d’émotions, quelque chose davantage vertueux peut passer… Et donc, cela permet de proposer les messages de Kaya de manière plus « proche », avec moins de filtres, ou de moins en moins… Avec ma voix, je peux être plus au cœur du sens et de l’essence du texte.
  • Anne Cariou Feu d'Or concert
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Qu’appelles-tu te transformer ? Est-ce un défaut, une habitude que tu enlèves et transformes en autre chose, ou tu laisses une sorte de vide et cela t’aide à créer… ?
C’est ça… C’est très amusant, et c’est carrément devenu une « méthode » entre nous, au fur et à mesure du temps, et je n’aimerais pas travailler autrement ! En fait, Plume n’est pas musicienne, mais elle a une autre forme d’écoute et d’approche des morceaux en cours de création : elle comprend très bien les gens en général, et moi en particulier, si j’ose… et donc, à la suite de l’écoute d’un morceau que je lui envoie, avec ou sans chant, elle ne va pas me dire : il y a trop de Si et trop de Mi… Elle va s’adresser directement à l’humaine en évolution que je suis, et ce qu’elle m’exprime est tout aussi précis, et même directement « parlant » ! (Rires)
Je me souviens d’un exemple où, après son écoute d’un morceau que je venais de lui envoyer, elle m’a dit : mm… ce serait vraiment bien, voire nécessaire et même vital, que tu te détaches de ton passé ! Et c’est là que, en tant que musicienne, je traduirais par : il y a trop de Si et trop de Mi, par exemple ! (Rires) Voilà, et donc je reconnais la vérité du propos, je le fais mien illico, et je vais en effet pratiquer des détachements par rapport à des choses que je traîne de mon passé, qui m’alourdissent et n’ont plus lieu d’être dans ma vie.
C’est une compréhension unique et une interconnexion hyper dynamiques entre nous, pour chacun des morceaux, à chacune des étapes… Puis, quand le problème est transformé, les changements à réaliser sur le morceau me paraissent beaucoup plus flagrants, et je sais comment et pourquoi les traiter. Tout bouge ainsi et ressuscite en permanence ! C’est super créatif et évolutif.
Sinon, cela peut être aussi le fait d’enlever une croyance, ou une limite que je me suis imposée plus ou moins consciemment : une fois que je l’ai ôtée de moi, je vais alors alléger la musique, qui s’en trouvera moins étouffée.
Et tu y arrives par ta pratique méditative, ou/et des exercices en particulier ?
Oui, c’est ça ! J’ai rencontré l’enseignement spirituel de Pierre Lassalle et je le mets en pratique depuis plusieurs années : j’aime vraiment beaucoup, parce qu’il a créé plein de méthodes qui fonctionnent super bien ! En tout cas, je le vérifie tous les jours, à ma mesure ; ma pratique spirituelle est complètement et parfaitement imbriquée à mon expérience de MusiKaya. C’est une vraie force !!  Cela rend  libre et créateur à l’infini…
D’ailleurs, une nouvelle création est à l’approche… Un E.P. va voir le jour à la rentrée ?!
Oui. Il y a un moment de ça, on s’était dit que RouJ’ de Cœur serait le titre de cet E.P. Mais cela a beaucoup bougé, car c’est un morceau très combatif, et aussi très concentré, profond, et quelque part calme et puissant en même temps : cela ne fait pas la chanson-tube comme on peut l’imaginer.
En fait, avec Plume, on voulait un « hymne » ! Qu’il passe à la radio, ou lors d’un événement, ou un festival, ou autre, que cela devienne un nouvel étendard pour une nouvelle France, et que les gens se rallient au chant de Kaya ! (Rires) On vous laisse la surprise de la découverte…
Même pas un petit secret à divulguer… ?
Ok… Eh bien, cet hymne trouve ses racines dans « Flot Bleu ».  Quand Plume a eu remanié les mots et leur essence pour cette chanson, qui est devenue L’Hymne aux Vainqueurs, et quand je l’ai lue la première fois, cela a provoqué une sorte d’électricité interne dans tout mon corps ! Il fallait ab-so-lu-ment que je crée la musique juste à la suite ! (Rires) C’est donc la chanson-phare, du moins on le pense, du futur E.P., qui a finalement pris une couleur plus large que RouJ’ de Cœur : nous avons décidé de l’appeler « The Kaya Legend – Opus 1 ». Nous aurons l’occasion d’en dire davantage très bientôt : stay tuned !
Si c’est l’Opus 1, c’est que d’autres vont venir ensuite ?
Oui ! On renouvelle nos vœux pour MusiKaya chaque année, pour nous dire que ce sera toute notre vie ! D’ailleurs, c’est pour cela que l’on a opté pour les nombres, comme ça il n’y a pas de limite pour nos futurs Opus … 2, 3, 4 10, 20, 1000… ! (Rires) Chacun d’eux sera représentatif d’un seuil de transformation franchi, qui peut être manifesté de cette façon… L’Opus 2 sera donc encore un nouveau seuil dépassé.
Et c’est toi qui chantes sur cet E.P. ?
Oui… A vrai dire, tout le temps précédant la création de cet Opus 1, on cherchait une chanteuse… Plume a même écrit un texte de présentation de MusiKaya, avec toute une partie consacrée à la chanteuse, qui est très beau et très exigeant, et en même temps on ressentait que tout était possible ! Parallèlement, j’ai toujours continué d’écrire les mélodies pour les voix et les chanter pour les tester etc., et continuer à chanter et transformer ma voix. Et, c’est comme si à certains moments je passe des seuils, j’ai moins d’émotions, ma voix tremble moins, elle est moins chargée, j’arrive mieux à chanter… jusqu’à ce que, au bout d’un moment, on relise le texte de présentation sur la chanteuse, et…
… Il te décrivait !?
Oui… c’est ça ! On s’est dit que cela pouvait être un « exemple » de ce qu’il est possible de faire, et le message c’est ça : si je peux le faire, alors chacun peut le faire ! Je n’ai aucune technique vocale et ma marge de progression est infinie ! Evidemment, je suis musicienne, mais, avec le dépassement, la transformation de soi, et une bonne méthode intérieure, je pense vraiment que l’on peut arriver à des “miracles” que la technique pure peut éventuellement apporter au bout d’années et d’années de pratique… et là, je parle en connaissance de cause, ayant pratiqué pendant des années la technique pianistique, et cela ne donne pas, ni ne donnera jamais, les mêmes résultats que……… l’Amour !!

Univers de MusiKaya

Interview de la compositrice et chanteuse,
Feu d’Or, alias Anne Cariou.